Transhumance / GALERIE LA PART DU FEU
Sur une proposition de Coline Franceschetto, Bruxelles 2016



Crédit photo : Lola Pertsowsky


TRANSHUMANCE est une recherche. Un aller.

TRANSHUMANCE, explore les seuils du sensible, de ­l’immatériel.

TRANSHUMANCE est une recherche sur la notion de ­perception et sur la lumière à travers l’expérience du ­souvenir, du déplacement  dans un espace-temps et de leur restitution.

Appréhendée comme entité immatérielle, la lumière se ­présente comme un Être de passage qui révèle l’espace dans lequel nous évoluons et  que nous ressentons.
La lumière se perçoit,  s’interprète et se ressent.
De sa présence dans l’espace, elle s’accroche aux ­reliefs, se sculpte et  met en mouvement ce qu’il contient.
Elle ­devient tangible, active nos sens et marque de son ­empreinte le temps les choses.

Le regard se pose et des détails apparaissent, des ­paysages se font et se défont. De cette rencontre, ces étendues spatiales persistent et acquièrent de nouvelles dimensions esthétiques et affectives que nous interprétons et recomposons inexorablement.

Dans ses environnements et ses dispositifs, Sybille ­Deligne cherche, par l’expérience physique et ­sensorielle, à ­traduire ces réalités insaisissables, latentes : ses propres paysages intérieurs comme nouvelle réalité à habiter. Faits de ­réminiscences visuelles et sensibles, ces ­paysages se modulent sous l’action aléatoire des ­souvenirs, des ­expériences vécues par l’artiste qui choisit de nous en ­révéler l’ensemble ou d’en taire une partie. Ils se ­définissent par leur fluidité, leur absence de netteté, leurs évidences. Parfois, leur image est présente, ­explicite. ­Parfois absente aux contours flottants, retranscrite alors dans les propriétés physiques d’un matériau, dans ­l’association d’éléments cognitifs et esthétiques, ou par  un jeu de mise en espace qui donne tout son importance à l’ensemble.  


Texte de Coline Franceschetto